La semaine passée, l’Etat de Genève a publié un rapport qui fait état de 50’000 victimes de violence conjugale depuis 2010 dans notre canton. Un chiffre ahurissant qui a fait bondir la présidente de l’UDC Genève et conseillère nationale, Céline Amaudruz. Interview.
Céline Amaudruz, 50’000 victimes de violence conjugale à Genève depuis 2010 selon un rapport publié la semaine passée. Dans l’immense majorité des cas, ce sont des femmes. Quelle est votre réaction ?
C’est effroyable, mais le dire ne suffit pas ou, plutôt, ne suffit plus ! Ce rapport lève un bout du voile de se qui se passe une fois la porte des foyers fermée, mais il est en réalité loin du compte. On parle ici de près de 50’000 victimes, quasi toutes des femmes, qui ont eu le courage de parler. C’est-à-dire de témoigner et de porter plainte. Mais combien d’autres subissent sans oser parler ? Combien de victimes tétanisées par l’idée de représailles ? Des centaines de milliers au minimum à Genève ces douze dernières années.
Comment prendre en charge ces infractions ? Que faut-il faire pour bien faire afin que ce chiffre effroyable de 50’000 cas référencés en 12 ans diminue ?
Il faut que la honte change de camp. Il faut que la peur change de camp. Un homme qui bat une femme doit savoir que son geste sera dénoncé, connu de tous. De son employeur et de la justice notamment, de son bailleur et de son cercle social. Un tel homme doit savoir que sa vie va changer à cause de sa violence. Plus aucun coupable ne doit profiter de la loi du silence.
Le rapport évoque explicitement l’importance du genre sexuel. A une époque qui veut dégenrer la société, n’est-ce pas à contre-courant que de vouloir stigmatiser les femmes comme victimes et les hommes comme coupables ?
Les femmes ne sont pas toutes victimes et les hommes pas tous coupables. Il faut naturellement éviter à tout prix de généraliser l’idée que les femmes sont condamnées dans un rôle de victimes éternelles et les hommes de bourreaux. En fait, pour être saine, il faut que l’approche soit factuelle. Le rapport rappelle l’importance du genre sexuel, car 88% des victimes sont des femmes et 84% des auteurs des hommes. C’est d’ailleurs la preuve que les femmes sont les premières victimes du mégenrage, si j’ose dire, de la société que la gauche soutient ardemment.
Pour pouvoir résoudre les problèmes, il faut donc pouvoir les nommer. Au même titre, par exemple, que les origines culturelles. Certaines d’entre elles, qui sont présentes à Genève et en Suisse, sont clairement surreprésentées dans les infractions contre l’intégrité des femmes. Dans ces cas-là, je suis pour un renvoi systématique des auteurs. La sécurité des femmes dans nos rues prime sur le droit à un auteur de violence de pouvoir rester en Suisse.
Pour tout renseignement:
Le secrétariat de l’UDC Genève: 022 735 41 04