Nous n’avons pas de gouvernance numérique, que ce soit au niveau communal, cantonal ou fédéral ! Il y a urgence à adopter une stratégie numérique pour relever les nouveaux défis de la Protection des Données.
L’urgence n’est plus à démontrer. C’est aussi un enjeu de Responsabilité Numérique Publique qui s’impose de plus en plus comme un enjeu essentiel de gouvernance tant au niveau politique, qu’industriel et individuel!
Les PME sont le poumon économique de nos sociétés et n’en déplaise à nos autorités, elles méritent d’être considérées au rang des infrastructures critiques de nos sociétés. Il est inconséquent et dangereux d’écarter du revers de la main ces questions en considérant qu’il s’agit là de la seule responsabilité des entrepreneurs. Notre économie et notre société mérite mieux que le mépris radin et risqué régulièrement opposé à toute initiative dans ce sens.
Les défis de la protection des données ne sont pas technologiques, tout est là pour concevoir une société numérique responsable et durable.
La question centrale est de savoir (dans) quelle société de l’information nous voulons vivre et laisser aux générations futures?
Pour cela, il faut impérativement travailler sur les conditions cadres permettant de restaurer la confiance dans notre société numérique :
Apprendre les bonnes pratiques pour adopter un comportement en ligne sûr
Internet, cloud, applications, logiciels, webcam… Dans un quotidien largement numérisé, il est important de savoir comment protéger sa sphère privée et ses données personnelles. Aujourd’hui, un internaute est plus ou moins au fait des bonnes pratiques : ne pas réutiliser ses mots de passe, se méfier des courriels d’expéditeurs inconnus, ne pas cliquer sur n’importe quel lien… A un autre niveau, ces réflexes essentiels à la protection doivent se retrouver dans de vastes organisations.
Des reflexes essentiels
Cette amélioration de la culture numérique doit être menée par l’Etat : par des cours, des campagnes de sensibilisation, des alertes auprès des particuliers des entreprises et des écoles. Les cantons en coordination avec la Confédération doivent en faire plus. Il revient au peuple d’exiger de nos autorités des actions fortes qui vont dans le sens d’une société numérique responsable. Il ne s’agit pas de demander à l’Etat de protéger chaque ordinateur mais d’insuffler cette culture numérique de base qui fait tant défaut.
Face aux vagues successives de cyberattaques qui ont récemment frappé de plein fouet nos services publiques et nos entreprises, l’État ne s’est pas montré à la hauteur. Que ce soit au niveau communal, cantonal ou fédéral, les autorités ont beaucoup de peine à saisir les enjeux liés à ces pillages de données. Ce sont nos informations personnelles qui sont en jeu, celles que nous confions à nos administrations, aux banques ou aux assurances.
Aujourd’hui, une entreprise ou un particulier lorsqu’il se fait pirater est complètement désorienté, il ne sait pas à qui s’adresser. Les services de police manquent de formation en la matière et de matériel de pointe, les deux étant très coûteux. Par ailleurs, la répartition des compétences entre les échelons communal, cantonal et fédéral ne sont pas clairement définies et les campagnes de communication sur les bonnes pratiques numériques pour prévenir les cyberattaques ne sont pas légion.
La brigade de criminalité informatique (BCI)
La stratégie de lutte contre la cybercriminalité se déroule dans un contexte national et le service de la cybercriminalité de la Police Genevoise est un élément clé de cette dernière. Cette lutte nécessite de nombreux moyens techniques et du personnel bien formé pour prouver les infractions. Ces infractions étant fréquemment le fait de criminels étrangers, la BCI doit pouvoir compter sur une aide des polices européennes et internationales. Les infractions sur internet doivent être résolues rapidement afin qu’elles n’handicapent pas les petites et moyennes entreprises qui sont souvent désemparées. Le ministère public sera également la clé de la réussite de ce processus. Un groupe de procureurs formés aux entraides avec les autorités étrangères serait idéal pour faciliter les différentes commissions rogatoires permettant aux enquêteurs d’intervenir à l’étranger et sur notre territoire.
La cybercriminalité est difficile à mesurer à l’heure actuelle, mais bien qu’elle soit silencieuse, elle grandit de jour en jour et fait des dégâts directs et indirects à la collectivité, il est donc essentiel de s’en préoccuper et d’offrir des moyens convenables aux policiers qui luttent contre ce fléau.
cf. annexe : Lexique des thématiques numériques p. 54
L’UDC …
Ce que cela me rapporte :