(UDC-Genève, 6 mars 2023) A l’heure où la langue française est attaquée de toutes parts, notre député Stéphane Florey dépose un projet de loi visant à interdire l’écriture dite « inclusive ». L’écriture inclusive est une des nombreuses émanations du mouvement « woke » nord-américain et tend à influencer certains milieux scolaires et académiques plus enclins à suivre le dernier phénomène de mode, qu’à défendre notre langue officielle.
Sous l’influence de cette idéologie de nombreuses publications administratives, scolaires et universitaires sont affectées par l’écriture inclusive, en dépit du fait que le français soit la langue officielle du canton et que l’Etat soit censé en assurer la défense. A l’Université de Genève, une « directive de rédaction épicène » propose « de rédiger en s’adressant d’emblée à un public mixte et en tenant compte de la diversité ». Il est possible, d’après cette directive, d’ajouter par exemple un «X» comme marque de rupture avec la binarité de la langue : « les étudiant-e-x-s, les professeur-e-x-s ».
Pour l’Académie française, seule et unique institution et autorité morale, intellectuelle et référentielle garante de la langue française, l’écriture inclusive offusque la démocratie du langage. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. Sa correspondance avec l’oralité est impraticable et elle a pour effet d’installer une langue seconde dont la complexité pénalise les personnes affectées d’un handicap cognitif, notamment la dyslexie, la dysphasie ou l’apraxie.
Le projet de loi s’appuie sur notre constitution cantonale (art. 5 Langue) et vise à interdire l’écriture inclusive dans les manuels scolaires, les devoirs, mémoires, actes, thèses et tous autres écrits et documents d’usages scolaires et universitaires, dans les actes publiés au recueil systématique de la législation genevoise, dans les documents officiels, directives, circulaires, communications et publications de l’administration cantonale, du Conseil d’Etat, et des communes ainsi que dans les délibérations des conseils municipaux.
Pour tous renseignements :
Stéphane Florey, député, auteur du projet de loi, 079/ 471 44 85
Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale, 079 / 874 83 97