HUG : situation critique en ophtalmologie

(UDC Genève, le 17 décembre 2013)


Après le dynamitage du service de psychiatrie ayant conduit au suicide d’un praticien et au départ de 30 psychiatres, un scénario catastrophique se dessine au service d’ophtalmologie.

Les HUG forment un pôle d’excellence ayant démontré sa capacité à former quelques-uns des meilleurs praticiens au monde. Pour ces raisons, l’UDC s’indigne que la direction des HUG continue de faire appel à des médecins étrangers pour diriger certains de leurs départements et de leurs services. Après la nomination d’un professeur grec à la tête du département de psychiatrie dont le management a conduit au suicide d’un praticien et au départ de 30 psychiatres, c’est au tour du service d’ophtalmologie de connaître pareille déconfiture.

Depuis l’arrivée d’un chef de service et d’un adjoint, tous deux en provenance d’un hôpital allemand, des médecins ont été licenciés et 18 spécialistes ont quitté le service d’ophtalmologie. Le nombre d’interventions du service a fortement diminué avec à la clé une baisse des recettes. En effet, au courant d’une diminution notable de la qualité de soins, les médecins genevois hésitent à envoyer leurs patients aux HUG et préfèrent les orienter vers le privé ou vers d’autres cantons, comme par exemple vers le Centre hospitalier vaudois universitaire (CHUV) ou au site de la Chaux-de-Fonds de l’Hôpital neuchâtelois (HNE).

Aujourd’hui, c’est le site de la Chaux-de-Fonds qui a le privilège de compter sur les compétences d’une cheffe de service formée aux HUG qui se trouve être une des meilleures neuro-ophtalmologues en Europe. Il est inadmissible d’avoir laissé partir une personne avec un tel cursus, formée à Harvard en co-financement avec le canton.

L’UDC dénonce la situation critique en ophtalmologie qui pourrait conduire à une rupture dans la continuité des soins pour de nombreuses spécialités ophtalmologiques comme l’ophtalmo-pédiatrie, la strabologie, la neuro-ophtalmologie et les uvéites, ainsi que la perte de 18 précieux collaborateurs. A l’heure où les modifications tarifaires et la perte des patients frontaliers passant sous le régime de la sécurité sociale française engendreront une diminution des recettes, il n’est pas acceptable de saborder le service l’ophtalmologie des HUG. Pour ces raisons, l’UDC exige le retour de l’ancienne cheffe de clinique en neuro-ophtalmologie et le départ de l’actuel responsable du service d’ophtalmologie et de son adjoint.

Pour tous renseignements :

Thomas Bläsi, député, 079/ 831 68 70

Partager l'article :