Les deux volumes de « L’esprit des lois » de Montesquieu ont été remis ce matin par les députés UDC à chacun des Conseillers d’Etat, accompagnés d’un courrier personnalisé du chef de groupe signalant les passages pertinents à relire en priorité. A l’origine de ce geste, le refus surprenant du Conseil d’Etat de promulguer le 28 septembre 2023 une loi tout juste adoptée par le Grand Conseil et l’exigence choquante de la faire remplacer par un texte différent qui serait rédigé par des acteurs extérieurs et dépourvus de toute légitimité démocratique.
Enfermé dans sa propre logique, flagorné par son administration, l’exécutif genevois n’a plus conscience du fait qu’il partage son pouvoir avec deux autres. Pour rappeler à chaque Conseiller d’Etat que le parlement n’est pas son laquais, et que les lois votées par ce dernier doivent être appliquées, le groupe UDC a estimé nécessaire d’inviter les Conseillers d’Etat à relire l’œuvre majeure de Montesquieu, « l’Esprit des lois ». La relecture attentive du livre V « entre monarchie, république et despotisme » et du livre onzième (« Des lois qui forment la liberté politique dans son rapport avec la constitution » leur est particulièrement recommandée dans le cadre d’un courrier d’accompagnement personnalisé : «…si, dans un Etat libre, la puissance législative ne doit pas avoir le droit d’arrêter la puissance exécutrice, elle a droit, et doit avoir la faculté, d’examiner de quelle manière les lois qu’elle a faites ont été exécutées ; et c’est l’avantage que ce gouvernent a sur celui de (…) et de (…) où (…) (les membres de l’exécutif) ne rendaient point compte de leur administration ».
Les députés UDC se tiennent à disposition du Conseil d’Etat au cas où le besoin de débattre plus avant devait se faire sentir.
Pour tous renseignements :
Yves Nidegger, député, chef de groupe, 076 / 382 48 00