Le communiqué de presse de la Communauté genevoise d’action syndicale est un modèle d’aveuglement idéologique et de mépris pour celui qui vit au quotidien le combat pour l’emploi. En dénonçant le Conseil d’Etat qui – enfin ! – se réveille et tente de défendre la population genevoise face à la concurrence inouïe d’une main-d’œuvre européenne avide de trouver un emploi en Suisse, les syndicats s’enfoncent d’avantage dans le mauvais rôle qu’ils occupent depuis 40 ans.
Depuis longtemps, Genevois et résidents étrangers savent qu’ils ne sont plus défendus par les syndicats qui leurs préfèrent l’étranger, le nouveau venu, le clandestin, en mettant tous les travailleurs sur un pied d’égalité, quel que soit leur lieu de résidence. Ce sont les syndicats qui ont soutenu la libre circulation et le Grand Genève. Quelle crédibilité ont-ils aujourd’hui de dénoncer les patrons qui licencient, précarisent l’emploi, délocalisent et créent le dumping salarial ? Ne jouent-ils pas pour ces mauvais patrons qu’ils dénoncent à longueur de temps en n’affichant aucune priorité pour le travailleur local, aucune préférence pour le chômeur genevois, en laissant le marché de l’emploi complètement ouvert et en réclamant sans grande conviction des mesures de lutte contre le chômage ?
En appelant les autorités et les offices de l’emploi à collaborer des deux côtés de la frontière, les syndicats créent une situation catastrophique dans laquelle Genève sera à nouveau la grande perdante en matière d’embauche et d’assurance sociale. La grande vision politique de la gauche et des syndicats est d’être tous pauvres, en Suisse comme en France : c’est cela le principe d’égalité qu’ils réclament !
Pour informations :
Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale (079 / 874 83 97)
Patrick Lussi, vice-président et député (076 / 364 17 27)